Une forêt de questions, voilà ce qui attend généralement une personne qui souhaite devenir consultant pro bono. Un consultant pro bono réalise gracieusement une mission pour une association (sur son temps de travail et/ou personnel), mission qui peut aller de quelques heures à quelques dizaines d’heures, réparties sur quelques semaines ou plusieurs mois. Voici 10 conseils à destination de ceux qui envisagent de devenir volontaire pro bono. Se poser les questions fondamentales, les unes après les autres, afin d’être satisfait de son engagement.
1. Pourquoi est-ce que j’envisage de devenir consultant pro bono ?
Clarifiez vos motivations et vos attentes, qui sont souvent très liées, voire identiques. Ai-je envie d’être utile, de donner ? Est-ce pour servir de modèle pour mes enfants ? Est-ce que je cherche à apprendre ou à recevoir, et si oui, qu’est-ce que j’attends ?
2. A quoi ressemble une mission de consultant pro bono ?
Demandez à votre famille, vos amis, vos collègues : il est très probable que certains aient déjà été bénévoles, et à défaut d’avoir été consultants pro bono, ils vous donneront déjà une idée des spécificités du monde des associations, de la conciliation de l’engagement associatif avec la vie professionnelle et la vie privée. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de réseaux de mise en relation bénévoles-associations, ou de votre mission locale.
3. Pour quelle association est-ce que je souhaite m’engager ?
Vous pouvez avoir une idée assez précise de l’association pour laquelle vous souhaitez réaliser une mission : vous avez une sensibilité naturelle pour certains sujets (éducation, aide aux sans-abris), ou vous souhaitez donner en retour à une association qui vous a aidé, de près ou de loin. Si vous n’avez pas d’idée, n’hésitez pas à vous renseigner auprès France Bénévolat, Espace Bénévolat, Passerelles et Compétences ou auprès de votre entreprise. Ces structures sauront vous présenter diverses associations, parmi lesquelles vous trouverez votre bonheur.
4. Sur quel type de mission pro bono puis-je et veux-je participer ?
Que pouvez-vous faire : quels ont été vos différentes expériences (notamment métiers), et quelles sont vos compétences ? Que voulez-vous faire : qu’aimez-vous faire avec ou pour les autres, dans quel types d’activité vous sentez-vous à l’aise, avez-vous envie d’en découvrir un nouveau ?
5. Combien de temps y consacrerai-je ?
Souhaitez-vous faire une mission ponctuelle, vous engager à moyen terme ? A quelle fréquence et quel temps voulez-vous y consacrer par semaine, mois ? Le format des missions est très varié : d’une semaine à mi-temps à plusieurs semaines à raison de 2 heures par semaine.
6. Quel est le contenu de ma mission pour l’association ?
Une fois rentré(e) en contact avec l’association, clarifiez tous les points avant de vous engager. Quels sont les objectifs de votre mission, les moyens à disposition, le planning ? Cela correspond-il à vos attentes, votre disponibilité, vos compétences ?
7. Est-ce que moi-même et l’association respectons nos engagements mutuels ?
Pendant votre mission, le maître mot est la communication. Faites le point sur vos avancées régulièrement à l’association. Savez-vous à qui vous adresser en cas de problème ? Lors de mission en équipe, les rôles sont distribués entre les consultants, et l’un d’entre eux est généralement chargé des relations avec l’association.
8. Qu’ai-je retiré de cette mission pro bono ?
Avez-vous découvert un nouveau secteur d’activité, une nouvelle manière de travailler ? Avez-vous fait des rencontres marquantes ? Votre satisfaction personnelle peut aussi passer par celle de l’association : les remerciements obtenus sont souvent la meilleure des récompenses.
Voir le témoignage de Alison Hager, volontaire pro bono.
9. Quels éléments-clés dois-je choisir pour que le bilan de ma mission soit le plus utile à l’association ?
Si l’association vous sollicite pour répondre à un questionnaire, ou pour un entretien de bilan, participez-y. Votre retour d’expérience sera essentiel pour améliorer le programme pro bono. Si vous n’êtes pas sollicité, donnez tout de même votre opinion, elle sera toujours la bienvenue. Nul besoin d’être exhaustif, faites passer les messages qui vous semblent les plus importants, qu’ils soient négatifs ou positifs.
10. Comment amplifier l’impact de ma mission pro bono ?
Vous pouvez souhaiter vous réengager dans une mission, tout de suite ou dans quelque temps. Dans ce dernier cas, signalez simplement à l’association que vous êtes « en veille », « de réserve », et elle vous tiendra ainsi au courant des opportunités de mission qui se présenteront dans les mois/années à venir. Le moyen le plus efficace d’aider une association reste de parler d’elle autour de vous. Témoignez auprès de votre famille, vos amis, vos connaissances, afin qu’eux aussi deviennent consultants pro bono. Rien de mieux que l’effet multiplicateur …
A lire sur le même sujet deux courts articles en anglais :
10 Tips on How to Volunteer Your Business Skills to a Nonprofit, Deloitte LLP, 2008 :
Passion into Action: Deciding Ho to Serv, HandsOn Network :
http://www.handsonnetwork.org/files/resources/EIF_Tool_3_DecHowToServ.pdf