Le pro bono étudiant canadien rassemble ses forces !


le 20 juillet 2011 dans Génération Y, International, Pro Bono - No comments
Les services pro bono se développent de plus en plus dans le monde. Toutefois, il manque la plupart du temps une approche nationale qui rassemblerait l’ensemble des actions mises en place de manière individuelle. Les synergies créées au niveau national renforcent l’impact des actions locales, comme le démontre le Réseau national d’étudiant(e)s pro bono (PBSC, de son acronyme en anglais). PBSC est la seule organisation nationale étudiante pro bono dans le monde.

Ce réseau national pro bono couvre aujourd’hui tous les programmes pro bono des facultés universitaires de droit dans le pays. Le réseau québécois englobe les programmes Pro Bono de l’UQÀM, Mc Gill, Sherbrooke, Laval et l’Université de Montréal . Ces programmes Pro Bono permettent de lier les étudiants en droit à un organisme communautaire  qui souhaite une aide de nature juridique. Le Réseau encourage également la participation des étudiants en droit à différentes activités pro bono, cherchant ainsi à sensibiliser chaque nouvelle génération de juristes à la philosophie et aux pratiques pro bono.

Pro Bono UQÀM (Université du Québec À Montréal) offre des services d’information juridique aux organisations d’intérêt public de la région de Montréal. De cette façon, un ou plusieurs étudiants sont jumelés à des organismes communautaires, des groupes de défense de droits, et y consacrent entre 3 et 10 heures par semaine. Les étudiants ne reçoivent aucune rémunération pour le travail qu’ils fournissent.

Tout le travail étudiant est supervisé par un avocat bénévole. En 2009-2010, environ 60 étudiants et étudiantes en droit à McGill ont travaillé avec 24 organismes communautaires. Chaque étudiant bénévole PBSC McGill s’engage à consacrer 3 à 4 heures de travail à son projet par semaine. Une formation au travail pro bono est effectuée en amont dès le début de l’année scolaire de l’étudiant. Les responsables du programme pro bono de l’UQAM expliquent:

Nous aspirons à faire de Pro Bono une activité incontournable dans le cheminement universitaire des étudiants. Pro Bono, en offrant une flexibilité inégalable, s’intègre parfaitement au contexte particulier de l’UQÀM et permet enfin à ses étudiants de s’intégrer, d’une certaine façon, à la vie juridique »

Une étudiante de Mc Gill nous fait part de son expérience pro bono :

En participant à un stage Pro Bono, on réalise qu’en tant qu’étudiante, on peut agir à petite échelle tout en ayant un impact véritable. Quoique ma contribution reflète mes compétences actuelles en tant qu’étudiante de première année en droit, je suis confiante que ma présence et mon assistance ont été appréciées et utiles.
Mon engagement pro bono m’apporte de la satisfaction tout en me donnant l’occasion de perfectionner mes habiletés en recherche juridique. Je n’ai pas fait que donner, j’ai reçu énormément de la part de mes collègues et superviseurs aussi! Je crois que chaque étudiant devrait consacrer quelques heures par semaine à un engagement au sein d’un organisme partenaire de PBSC McGill. Ça vaut le coup! On y gagne au change! » 

Des exemples de projets PBSC au sein de l’université McGill :
• Recherche juridique sur les droits des personnes atteintes du VIH
• Préparation de documents d’éducation populaire sur les lois anti-terroristes, les certificats de sécurité et les cartes d’identité nationale
• Accueil de clients et octroi d’informations sur les droits des locataires, les droits des consommateurs, la sécurité sociale et l’immigration
• Recherche juridique et rédaction de rapports sur les droits de la personne pour diverses ONG
• Rédaction de feuillets d’information juridique dans un langage simple et accessible au grand public.

Si ce réseau d’étudiants étendu sur la totalité des universités canadiennes ne concerne que les métiers du juridique, il est facile d’imaginer ce même type de structure dans tous les domaines d’activité professionnelle!

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