Toute association utilisant des fonds qui lui sont confiés par des tiers (donateurs, partenaires, bailleurs…) est soumise à une exigence naturelle de reporting et de transparence sur les actions de solidarité et d’intérêt général qu’elle mène. Cela se traduit notamment par des actions de communication qui prennent des formes différentes mais qui impliquent toujours des coûts humains et/ou financiers. A cela s’ajoute la question des compétences spécifiques en communication qui ne sont pas toujours présentes dans le milieu associatif. Faire appel au pro bono permet de répondre à ces deux problématiques et de concentrer les moyens de l’association sur la réalisation du projet associatif.
Des compétences pointues sur certains champs de la communication
La communication est un domaine vaste, le domaine associatif et humanitaire n’y déroge pas. Chaque année, le rapport d’activité retrace les actions engagées l’année précédente et fait l’état des comptes de l’organisation. Chaque mois, une newsletter informe le réseau de soutiens des dernières actualités. Chaque jour, des publications alimentent les réseaux sociaux pour mobiliser la communauté. Derrière ces outils se cachent bien souvent des personnes et des compétences spécifiques, qui correspondent à des métiers.
S’adresser à des professionnels experts en leur domaine
Face à ce constat, l’ONG Electriciens sans frontières a décidé de faire appel au « pro bono » pour des actions très ciblées liées à la communication. L’expérience a démarré il y a trois ans quand elle a fait la connaissance de l’agence Créapix. Le travail a débuté sur une relation classique entre un prestataire et son client puis, rapidement, les deux parties ont signé une convention de partenariat. Depuis, l’agence a gracieusement pris en charge la refonte de la charte graphique de l’ONG et réalise plusieurs travaux, notamment leur rapport annuel. Cette année, à l’occasion des 30 ans de l’organisation, elle a travaillé sur l’évolution de leur logo.
Répondre à un besoin spécifique et limité dans le temps
Le pro bono est également pertinent lorsque l’organisation a une demande bien ciblée, à un moment précis. Le professionnel s’engage pour une durée déterminée. L’investissement en ressources humaines est alors plus facile à évaluer et la démarche de pro bono éventuellement plus facile à accepter de la part du prestataire. C’est ainsi que l’année dernière, l’agence de production Stink a permis la réalisation d’illustrations sur l’arrivée de l’électricité dans un village en Afrique. De son côté, le studio Fleur de papier a accompagné Electriciens sans frontières sur la réalisation d’un film d’animation. « Nous cherchions à expliquer de manière pédagogique les liens entre l’accès à l’électricité, le développement et la protection du climat. Pour cela, nous avions besoin de compétences en motion design dont nous ne disposions pas en interne » explique la Responsable de la communication de l’ONG. Les étapes de travail sont les mêmes que lors d’une prestation classique, c’est finalement dans les relations entre les partenaires que la différence s’exprime. Pour Thomas Gibert, qui a suivi le projet : « Le système de pro bono permet d’établir une relation particulière avec le commanditaire, un réel rapport de confiance et de partenariat ».
La 30ème bougie que l’association souffle en 2016 sera certainement l’occasion d’initier de nouveaux partenariats.
Pour regarder la vidéo réalisée grâce à l’accompagnement de Fleur de Papier :
Laura Cornu, Chargée de communication chez Electriciens sans frontières
