Dans sa relation avec les partenaires associatifs, l’entreprise ne peut plus aujourd’hui se contenter d’une position de « bailleur de fonds ». Impliquer les collaborateurs dans l’engagement sociétal, leur donner la possibilité de prendre part à des actions citoyennes via du bénévolat ou du mécénat de compétences, est devenu une tendance de fond.
Si le terme de « bénévolat » est communément compris…quid du mécénat de compétences?
Il s’agit de la mise à disposition ponctuelle et gracieuse, par l’entreprise, de collaborateurs auprès d’un organisme d’intérêt général. Cet engagement s’effectue sur le temps de travail des collaborateurs volontaires. A contrario le bénévolat est effectué hors temps de travail, même si l’entreprise facilite voire organise la relation entre ses collaborateurs et l’association.
Ces initiatives de pro bono s’imposent progressivement en France, preuve de l’implication croissante des collaborateurs dans les activités de mécénat de leur entreprise. Ils en sont les premiers demandeurs, à l’heure où la quête de sens et l’équilibre vie privée/vie professionnelle sont plus que jamais d’actualité. Néanmoins, la valeur ajoutée du pro bono pour les entreprises n’est pas toujours perçue.
Pourtant, toutes celles qui le pratiquent, de Adecco à Vivendi, en passant par Air France, Bouygues, Carrefour, Deloitte, Dexia, EDF, GDF, IBM, Microsoft, L’Oréal, PPR, SFR, Véolia ou Vinci plébiscitent ce dispositif.
Le pro bono… quels bénéfices pour l’entreprise?
Facteur d’attractivité de l’entreprise, tant pour le recrutement que pour la fidélisation des meilleurs éléments, le pro bono constitue un nouvel outil de gestion des ressources humaines. En interne, les attraits sont nombreux : acquisition de nouveaux savoir-être et savoir-faire, renforcement de la fierté d’appartenance et de la cohésion interne, motivation des collaborateurs ou encore capacité d’innovation. En externe, le pro bono permet à l’entreprise de promouvoir une image citoyenne auprès du grand public et de fortifier ses liens avec le tissu local.
Plus concrètement, le mécénat de compétences ouvre droit à un crédit d’impôt. Les entreprises qui pratiquent ce don en nature peuvent bénéficier de la loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations. Cette législation ouvre droit à une réduction d’impôt de 60% des salaires et des charges sociales des collaborateurs engagés (sur l’impôt de l’entreprise), à hauteur de 0,5% du chiffre d’affaires hors taxes.
Néanmoins, nombre de freins organisationnels, législatifs ou psychologiques perdurent, notamment du coté du management (coût du dispositif, absence d’atteinte des objectifs, …). Reste à convaincre toutes les parties prenantes au sein des entreprises de l’intérêt de développer le pro bono… défi qui sera d’autant plus aisé à relever lorsque seront identifiées la valeur et les opportunités du pro bono pour les entreprises.