Hands On London est un intermédiaire entre les volontaires et les associations : c’est un organisme à but non lucratif qui facilite le volontariat communautaire, qu’il soit individuel ou d’entreprise, pro bono, au sein d’associations. Sa mission est «d’équiper, de motiver et d’inspirer les gens à agir pour changer le monde». Hands On London offre des opportunités de volontariat diverses et flexibles dans tout Londres. Il place ainsi des volontaires dans les associations pour leurs projets en cours et conçoit et assure également le suivi de nouveaux projets au service des associations.
Inspiré par New York Cares, Hands On London est fondé en 2010, en étroite collaboration avec Hands On Network avec lequel il sera officiellement affilié en 2011. Ce dernier est né en 1989 à Atlanta, Géorgie. En 2007, il a fusionné avec Points Of Light Institute et est ainsi devenu le plus large réseau de volontariat aux Etats Unis : 250 centres et centres affiliés, à travers 15 pays du monde.
Les projets de Hands On London sont multiples : de la « coat collection campaign » (collecte de manteaux pour aider les personnes défavorisées pendant l’hiver) aux galas, tout en passant par d’autres services à la communauté comme le soutien scolaire et informatique, la distribution de nourriture aux sans abris, le nettoyage des rives de la Tamise, Hands On London rend le volontariat aussi varié que possible.
Le bénévolat en Angleterre
Si à Hands On London l’emphase est mise sur la flexibilité et l’accessibilité au volontariat, c’est parce qu’en Angleterre, le volontariat est très différent de celui pratiqué aux Etats-Unis. Il y est rendu beaucoup plus compliqué, et la population ne l’y pratique donc pas autant. Quelles en sont les raisons ? Bureaucratie et règlementation lourdes, problèmes de terminologie (c’est le terme très large de « personne vulnérable » qui est utilisé pour faire référence aux personnes aidées par les associations), et particularismes administratifs sont un fort handicap au développement du volontariat.
Pour être volontaire à Londres, vous devez avoir un casier vierge ; l’organisme vous demande donc de montrer votre « Criminal Record Bureau », et vous demande également de payer pour agir : le pro bono n’est donc pas gratuit pour les volontaires ! Il vous faut avoir un emploi à temps plein, et ce, durant les 3 à 5 mois que dure votre inscription. D’autres conditions doivent être remplies en fonction du type de bénévolat que vous souhaitez réaliser, en hôpital par exemple.
Une véritable question est de savoir si à Londres on fait moins de volontariat qu’aux Etats Unis à cause des difficultés ou parce qu’on s’y intéresse moins. Il semblerait que les Londoniens ne soient pas moins généreux en soi, mais la politique fiscale, elle, est bien moins généreuse qu’aux Etats Unis : là-bas elle y encourage fortement les dons, alors qu’en Angleterre le don ne profite qu’à l’organisation bénéficiaire, pas au donateur. En outre, la flexibilité du volontariat est un phénomène récent à Londres. Pour finir, l’étalement de la ville est un élément à charge contre le volontariat : il est bien plus difficile de s’y rassembler que dans d’autres villes européennes comme Amsterdam où tout trajet peut se faire à vélo.
Les opportunités à saisir pour encourager le volontariat
Au vu de ces obstacles, quelles sont alors les opportunités pour un intermédiaire en Angleterre et à Londres plus précisément ? Le volontariat n’y est pas nouveau mais les acteurs sont fragmentés. Tout l’enjeu réside précisément dans la facilitation de l’accès au volontariat, et c’est l’objectif premier de Hands On London. Sa force réside dans son double intérêt pour les individus et les entreprises, ainsi que pour sa focalisation sur Londres, ville de 8 à 9 millions d’habitants. Selon Hands On London, il est indispensable de fournir un service de suivi des volontaires et des organisations qui soit de qualité dans cette grande ville, ce qui reste encore rare actuellement. L’opportunité réside donc là, dans une offre simplifiée, suivie et variée.
Ainsi, l’étude des défis et opportunités rencontrées par l’intermédiaire qu’est Hands On London révèle que le volontariat, s’il se doit d’être encadré, doit également être facilité.
Remerciements à Mme Elizabeth Grier, fondatrice et présidente de Hands On London, pour son aide dans la rédaction de cet article.