Dans son numéro de novembre 2015, Sens et Finances, journal d’actualité de la philanthropie, met en lumière les stratégies RSE à travers les temoignages de personnalités marquantes de la vie publique.
C’est avec l’ancien ministre Jean-Jacques Aillagon, à l’initiative de la loi du 1er août 2003, que s’ouvre ce numéro spécial RSE. Son édito revient sur la mise en place d’un régime fiscal incitatif, dans l’optique de mobiliser tous les acteurs de la société, et d’appeler les entreprises à exercer « une responsabilité sociale complète ». M. Aillagon déclare : « C’est cette philosophie du partage de la responsabilité qui a été le moteur de l’élaboration du projet de loi. C’est elle que j’ai voulu faire partager par la représentation nationale. »
Jacques Attali, économiste et écrivain, participe également au débat en exprimant ses doutes à l’égard d’actions court-termistes anecdotiques : « Comme de tous les concepts à la mode, je me méfie beaucoup de ce qu’on nomme ‘‘la responsabilité sociale et environnementale des entreprises’’. » Sa vision de ce que doit être une RSE cohérente s’inscrit dans la durée, et dans une conception élargie au-delà de ses missions fondamentales, qui englobe les générations futures : c’est ce qu’il appelle l’économie positive. « Pas de RSE crédible sans économie positive. Pas d’économie positive sans vision claire de l’avenir. »
La Fondation Apprentis d’Auteuil évolue avec les acteurs responsables en relevant le défi de la mesure d’impact : pour cela « il y a des milliers de méthodes d’évaluation », qu’elles soient quantitatives ou qualitatives. Car aujourd’hui, les entreprises doivent s’assurer de l’efficacité de leur engagement social : « il faut comprendre qu’avec nos mécènes, nous sommes entrés dans une logique de co-construction des programmes et de leur mesure ». Selon Clémence Skierkowski, responsable des évaluations chez Apprentis d’Auteuil, cette logique est bénéfique pour tous, en impliquant les partenaires et en améliorant les résultats sociétaux des programmes soutenus.
Cette logique de mesure d’impact est le fruit de deux années de travail à la Fondation : Nicolas Truelle, Directeur général d’Apprentis d’Auteuil, revient sur l’exploration de nouvelles voies dans la construction d’indicateurs d’impact social des projets, et sur l’intérêt de leur mise en place pour la qualité des actions de la Fondation. « C’est pour moi une nécessité, une évidence pour l’avenir même de nos actions. »
Patrick d’Humières, fondateur de l’Institut RSE, Milhoud Elmagroud, éducateur en internat éducatif et scolaire, et Joël Tronchon, Directeur du développement durable de Seb, apportent chacun à leur manière un regard enthousiaste sur la mesure d’impact des actions de mécénat : l’efficacité de l’engagement des entreprises se lit aussi bien dans les bilans chiffrés que dans l’esprit de responsabilité des jeunes qui en bénéficient !
Et puisque Sens et Finances part à la découverte des pratiques sociales les plus innovantes à l’étranger également, c’est avec un focus sur les fondations actionnaires, dont le Danemark est précurseur, que s’achève ce numéro 18 sur les stratégies RSE. « Reste à savoir ce qu’il adviendra de ce nouveau type d’action philanthropique dans notre pays… »
Le journal est entièrement à votre disposition en ligne sur http://sens-et-finances.com/le-journal/
Sens et Finances, journal d’actualité de la philanthropie, est le reflet des nouvelles générations de donateurs ainsi que des innovations en matière d’engagement sociétal.