Gecina, première foncière française en immobilier de bureaux et résidentiel, a décidé de créer la fondation d’entreprise Gecina en 2008. Les deux principaux axes d’action de cette fondation sont la protection de l’environnement et l’aide et le soutien à toutes les formes de handicap, avec notamment la problématique de l’accessibilité. Ces initiatives sont en continuité avec la politique de développement durable du groupe qui a été mise en place au cours de l’année 2008. Cette approche est liée à l’activité de Gecina : les locataires sont amenés à vieillir et Gecina tente alors de les accompagner du mieux possible.
Comment les associations bénéficiaires sont- elles sélectionnées par la fondation Gecina ?
Les associations qui reçoivent l’aide de la fondation Gecina sont sélectionnées au sein d’une banque de données. Chaque parrainage est présenté à un Conseil d’Administration, et soumis à un vote, afin de déterminer le montant de la dotation. Une convention de partenariat est signée dans le mois, afin de lister les actions que doivent effectuer chacun des intervenants.
A travers ces projets, la notion d’ancrage territorial est primordiale. En effet, il semble crucial pour Gecina de se rapprocher de son public : locataires, fournisseurs, partenaires… Par ailleurs, dans le cadre des projets portant sur du mécénat de compétences, les salariés impliqués doivent être en mesure de se rendre facilement sur les lieux où se déroulent ces actions. L’entreprise sélectionne donc les projets dans lesquels elle souhaite s’investir en fonction de la pertinence des associations mais aussi de leur localisation.
Quels sont les deux axes d’action que la fondation Gecina a développés ?
Le soutien que la fondation Gecina apporte aux projets qu’elle sélectionne peut aller plus loin qu’une aide financière : la fondation Gecina offre aussi du mécénat de compétences sur certains projets.
La fondation Gecina a ainsi obtenu le 2 février 2011, en collaboration avec l’office national des forêts (ONF) le trophée Métiers des Trophées de l’Accessibilité (décernés par le conseil national Handicap et l’association Accès pour tous), grâce à leur projet « un pont vers la forêt ». Un sentier adapté à tous les publics, dont notamment les personnes handicapées, a ainsi été inauguré en 2009 dans la forêt de Meudon.
Quelle est la répartition du temps consacré au projet associatif entre le cadre du bénévolat et le cadre du mécénat de compétences proposé par la Fondation Gecina ?
A son début, la fondation Gecina pensait uniquement encadrer du bénévolat, et au fil du temps, ce bénévolat s’est transformé en mécénat de compétences, permettant la réalisation de plus en plus d’activités proposées aux associations aidées, durant le temps de travail des salariés. Ainsi seulement 30% environ des effectifs travaillerait dans le cadre des associations le samedi, sur son temps libre. L’association Handichien en est un exemple. Cette dernière a pour but d’éduquer et de proposer gratuitement des chiens d’assistance à des personnes atteintes d’un handicap moteur. Commençant par organiser des rendez-vous pour l’association durant le déjeuner, les volontaires travaillant sur le projet ont pu peu à peu se déplacer dans les centres d’accueil sur leur temps de travail.
Un des problèmes du mécénat de compétences est qu’il est difficile d’évaluer le temps dévolu à chaque mission. Comment évaluer le nombre d’heures passées dans le cadre d’une mission de bénévolat de compétences en le séparant du temps de travail, lorsque les deux s’entrecroisent souvent pour des raisons d’organisation efficace ? Si une partie des employés est soumise à un système de pointage, les cadres quant à eux sont soumis à un système différent. Pour répondre à cette difficulté d’encadrement, un sondage sur les attentes des employés de Gecina et de leurs connaissances de la fondation est actuellement en cours. Ce sondage a pour but, entre autre, d’évaluer le nombre d’heures que chaque employé serait prêt à accorder à des projets associatifs.
Dès lors, les futures actions de la fondation Gecina en mécénat de compétences dépendront des résultats du sondage effectué à ce sujet dans l’entreprise. En fonction des résultats, la direction mettra en place des projets de mécénat plus ou moins conséquents. Effectivement, une bonne compréhension des raisons et des conditions de l’engagement des collaborateurs d’une entreprise est essentielle à la bonne réussite des programmes de pro bono. Notons que le secrétaire de la Fondation, Philippe Valade, est aussi le Directeur des Ressources Humaines de Gecina ce qui s’avère être un avantage décisif sur le terrain des projets à lancer qui sont sélectionnés au plus haut niveau; le soutien du management est tout aussi nécessaire. Derrière ses programmes d’implication citoyenne, c’est toute l’entreprise qui doit faire corps.
