Préparer un projet pro bono : comment se comprendre ?


le 15 juillet 2011 dans Accompagnement des associations, Recevoir du pro bono, Réflexions - 2 Comments

Les projets de soutien au secteur associatif nécessitent de définir des objectifs sur des bases solides et dans un climat convivial, afin d’assurer une réalisation satisfaisant les attentes de tous les acteurs. Cet article est le premier d’une série analysant les enjeux de la préparation d’un projet pro bono en 4 étapes : Comprendre, Proposer, Prévoir, Lancer

Un accord écrit comprenant tous les enjeux pour les parties prenantes d’un projet pro bono est une étape fondamentale pour créer un projet pertinent et réalisable par des volontaires. L’accord servira de base à un plan d’action cohérent. Il permet de conduire un projet pro bono réellement adapté au besoin initial et au mode de fonctionnement des acteurs. Sans une bonne compréhension de toutes les parties en amont, les risques d’échec du projet sont très forts[1]. Les parties impliquées doivent parvenir à un accord juste sur toutes les questions pouvant advenir au cours du projet, afin d’éviter tout malentendu. Les missions de mécénat de compétences sont ainsi plus difficiles à réaliser que celles de bénévolat de compétences : en introduisant une tierce partie, on complique l’équation.

Quels sont les enjeux?
Pour ceux qui cherchent à comprendre le besoin d’une association et à y répondre, il s’agit de se poser 3 questions. Voici quelques points importants à évoquer à chaque étape.

 1 – Essence : Qui sommes-nous ?

  • Historique : création, évolution
  • Vision : objectif de long terme
  • Valeurs 
  • Cadre juridique et gouvernance
  • Cible démographique : qui ?
  • Ressources humaines
  • Partenaires
  • Soutiens

A savoir : Dans le cas de données insuffisantes, la recherche des informations nécessaires et l’implication des parties concernées peuvent donner lieu à un projet impliquant un ou plusieurs volontaires.

2 – Activité : Où sommes-nous ?

  • Mission : action menée pour accomplir la vision
  • Programmes : séries d’évènements
  •  Projets : évènements ponctuels
  • Cible Géographique : où ?
  • Organisation : Finances, Marketing, Technologie,  Programmes, Projets, Partenaires …
  • Forces et Faiblesses : où s’exerce la pression ?

A savoir : La participation de membres du bureau de l’association et de responsables des différents secteurs est nécessaire pour faire un audit préalable de la structure associative.

3 – Volonté : Où allons-nous ?

  • Vision et Valeurs
  • Stratégie
  • Priorités
  • Cibles
  • Risques et opportunités : quelles améliorations possibles ?

A savoir : Mettre en place un projet ayant un impact stratégique requiert la confiance et la transparence du bénéficiaire. L’association doit prévoir les ressources en temps suffisantes pour mener le projet à bien.

[1]24% des projets de bénévolat d’expertise arrivaient à des résultats satisfaisant pour l’association en France en 2009 http://www.recherches-solidarites.org/media/library/lebenevolatdexpertise.pdf

2 Comments on "Préparer un projet pro bono : comment se comprendre ?"
  1. Partasso 1 septembre 2011 à 17 h 18 min · Répondre

    24% des associations bénéficiaires satisfaite du bénévolat d’expertise seulement ! Il y a là matière à creuser pour savoir pour quel raison les associations se montrent si insatisfaites. Comprendre les freins au mécénat de compétence, c’est comprendre comment les lever. Je suis abasourdi par un taux de satisfaction aussi bas.

    • Antoine 7 septembre 2011 à 14 h 30 min · Répondre

      Bonjour,
      La statistique évoquée tient compte du fait que 50% des associations concernées n’arrivent pas à trouver de volontaires lorsqu’elle se lancent dans un projet de bénévolat de compétences. On peut donc considérer que le taux de satisfaction est de 24/50 = environ 50% lorsque le bénévole correspondant au projet de l’association est trouvé. Dans la moitié des cas après ce stade, l’échec tient au fait que le projet s’arrête en cours de route (23%). Ces statistiques datent de 2009 mais aux Etats-Unis, the Taproot Foundation a montré que plus de 60% des projets pro bono rencontrent un point critique où ils ont besoin d’une aide extérieure au groupe de volontaires et à l’association – pas étonnant donc que beaucoup de projets n’arrivent pas au bout lorsque les associations dirigent seules !

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