Cela fait maintenant 5 ans qu’ENEA Consulting, société de conseil spécialisée dans l’énergie et le développement durable, a été créée. Ses trois co-fondateurs avaient eu à l’époque une idée qui semblait un peu folle : monter un cabinet de conseil dans l’énergie pour l’industrie dont les collaborateurs consacreraient 20% de leur temps de travail à aider des ONG et des entrepreneurs sociaux. Aujourd’hui, ENEA Consulting est une société en croissance, qui emploie 24 personnes et conseille les plus grandes entreprises pour développer des solutions énergétiques respectueuses de l’environnement et des hommes. Son modèle économique hybride a donc aujourd’hui fait ses preuves : au-delà de l’impact social qu’il créé pour les ONG et les entrepreneurs sociaux soutenus, c’est une source de performance pour l’entreprise.
Le mécénat au cœur de la stratégie d’entreprise
A l’origine d’ENEA Consulting, la volonté de ses trois co-fondateurs de monter une entreprise qui a du sens, qui leur donne envie de se lever tous les matins. Brice Terdjman, Vincent Kientz et Nicolas Chenet viennent tous trois du monde du conseil, et cherchent un moyen d’avoir un impact positif sur la société. Au fil de leur réflexion et de leurs discussions, ils prennent conscience que leur plus grande force est leur savoir. Ce sont leurs compétences qui ont potentiellement le plus de valeur pour la société : le conseil en accès à l’énergie, c’est ce qu’ils savent faire de mieux à eux trois.
Ils créent donc ENEA Consulting et décident, dès le début, que chaque collaborateur consacrera 20% de son temps de travail à aider des ONG ou entrepreneurs sociaux. Et c’est une stratégie gagnante. Car c’est un moyen se différencier de leurs concurrents auprès de leurs clients potentiels, et d’attirer les jeunes diplômés. Car c’est un moyen pour leurs consultants de gagner en compétences. Car c’est un moyen de valoriser la plus grande richesse de leur entreprise : ses femmes et ses hommes.
Le mécénat de compétences, un engagement apprécié des clients et des jeunes talents
Le modèle hybride d’ENEA a rapidement attiré des clients, fiers de travailler une entreprise engagée et solidaire. Pour ENEA, cela se traduit par des coûts marketing réduits. L’innovation de son modèle économique lui vaut une notoriété grandissante auprès de ses clients potentiels. Ces derniers peuvent consulter en ligne les livrables que la société de conseil a réalisés pour les ONG et entrepreneurs sociaux qu’elle a aidés, et juger ainsi des compétences de l’équipe. En 2011, ENEA Consulting est récompensée par l’Oscar Admical PME pour sa politique de mécénat. C’est ainsi que Brice Terdjman, Directeur Général d’ENEA, se retrouve sur un plateau de télévision pour expliquer sa démarche de mécénat aux côtés de deux responsables d’entreprises du CAC40[1]. ENEA Consulting est également récompensée avec le GERES par deux prix pour leur partenariat portant sur la construction de 1000 maisons solaires passives en Himalaya indien : le Prix 2011 du Forum Convergences 2015, et le Prix Spécial du Jury lors de la cérémonie de remise des 1ers Trophées du mécénat d’entreprise pour l’environnement et le développement durable.
Consacrer 20% du temps de ses collaborateurs aux ONG et aux entrepreneurs sociaux n’attire pas seulement les clients plus facilement, mais aussi les candidats à l’embauche. Sur une activité où toute la valeur créée est issue des neurones des consultants, c’est un avantage compétitif important. Non seulement l’entreprise économise en coûts de recrutement, mais elle réussit surtout à attirer les meilleurs profils, d’ordinaire captés par les grandes entreprises. C’est ainsi que l’équipe d’ENEA Consulting compte dans ses rangs de jeunes diplômés des plus grandes écoles françaises et des consultants expérimentés de haut niveau.
Le pro bono, un outil innovant de formation
Le mécénat de compétences n’est donc pas un coût mais un véritable investissement. Il permet de former les consultants à des thématiques innovantes. Lors de leurs missions pro bono, ces derniers doivent en général étudier de nouvelles technologies et sont placés dans des contextes inhabituels. Ils peuvent ensuite appliquer dans d’autres missions ce qu’ils ont appris en pro bono, et font ainsi profiter leurs clients de leurs toutes nouvelles découvertes. ENEA a ainsi gagné grâce au mécénat ses premières références sur des problématiques qui étaient nouvelles alors (mission sur le crédit carbone pour des ONG par exemple).
Cette formation continue que constituent les missions pro bono peut être un outil précieux afin de réorienter l’activité de l’entreprise tout en donnant aux salariés les moyens d’en être les acteurs. ENEA assurait à ses tout débuts des missions principalement techniques auprès de ses clients. Elle a ensuite décidé de monter en gamme et d’accompagner ses clients sur leur stratégie et leurs investissements. Elle a donc décidé de former ses consultants en les plaçant sur des missions pro bono auprès d’ONG et d’entrepreneurs sociaux qui avaient besoin d’aide sur leur positionnement stratégique. ENEA y gagne, ses clients et les ONG et entrepreneurs sociaux aussi :
– Les ONG et les entrepreneurs sociaux bénéficient d’un travail de qualité égale à celle qu’offre ENEA à ses clients, même si le cheminement des consultants peut parfois s’effectuer à tâtons, du fait du côté novateur de la mission ;
– Les consultants d’ENEA gagnent en compétences ;
– Les clients d’ENEA bénéficient d’un accompagnement de meilleure qualité, enrichi des dernières innovations découvertes par les consultants d’ENEA aux quatre coins de la planète.
ENEA Consulting a su comprendre très tôt les avantages qu’elle pouvait tirer de la création de valeur partagée : en créant de la valeur pour des ONG et des entrepreneurs sociaux, elle en crée pour elle-même et pour ses clients. ENEA n’est pas une entreprise sociale : elle ne vend pas un service qui répond à un besoin social, elle vend des prestations de conseil à des entreprises clientes. C’est une société qui a compris que commerce et solidarité n’étaient pas antinomiques, et qui a réussi à allier les deux avec éthique. Car reconnaître que l’entreprise gagne à aider les autres n’est pas donné à tout le monde. C’est le signe d’un esprit honnête et innovant.
Je remercie Brice Terdjman, Directeur Général d’ENEA Consulting, pour sa disponibilité et ses explications.
Pour en savoir plus sur l’engagement d’ENEA Consulting, c’est ici.
Pour aller plus loin, lire les articles :
Le mécénat de compétences au coeur des attentes de la Gen Y
Responsabilité sociale des entreprises: au-delà de la communication, un enjeu stratégique ?
Crédits photo : Photo 1 : Credit: NASA image by Jeff Schmaltz, MODIS Rapid Response Team, Goddard Space Flight Center, sous licence Creative Commons. /Photo 2 : ENEA Consulting.
[1] Il s’agit de Chantal Monvois, Directrice Déléguée de la Fondation Vinci, et de Gilles Vermot-Desroches, Directeur Développement Durable de Schneider Electric. Ils sont intervenus avec Brice Terdjman le 13 mai 2011 à 13h30 sur BFM TV lors de l’émission du 12-15 d’Hedwige Chevrillon, à propos de la 27e édition des Oscars de l’Admical. L’émission est disponible à l’adresse suivante : http://www.youtube.com/watch?v=hBLAZHLnr5M.