Sport sans Frontières est une association créée en 1999, qui a pour but d’aider des populations en situation difficile, victimes de la guerre et de la pauvreté dans le monde. Elle utilise le sport comme outil éducatif et thérapeutique, mais aussi comme moyen d’intégration. Parmi leurs partenaires privés, nombreux sont ceux qui font des dons de nature purement financière.
Cependant il est de plus en plus fréquent que mécénat financier et mécénat de compétences soient couplés. Dassault Systèmes, partenaire de Sport Sans Frontières, a par exemple créé un logiciel en 3D pour aider Sport sans Frontières à toucher des fonds.
Le projet « Virtual Plus Reality Challenge » (V+R Challenge) a alors vu le jour. Son principe ? Créer une course-relais virtuelle via la représentation en 3D (avatar) d’un joggeur ! Chaque kilomètre parcouru de façon virtuelle sera additionné aux kilomètres parcourus réellement par Philippe Fuchs (professeur de réalité virtuelle), et le total sera transformé par Dassault Systèmes en mécénat pour l’association humanitaire Sports sans Frontières. A savoir que le « Virtual+ Reality challenge » permettra à l’association de toucher 1euro dès lors qu’ 1km réel ou virtuel sera effectué. Comment seront comptabilisés les kilomètres virtuels ? Il suffira pour cela, de créer son avatar sur le site créé pour l’occasion, http://share-vplusr.3ds.com/fr. Dassault Systèmes, grâce à ses compétences informatiques, a permis à Sport Sans frontières d’être la 1ère association à utiliser des logiciels 3D pour développer sa communication et sa collecte de fonds.
Quel est l’intérêt des entreprises à mettre à disposition d’une association ses employés à titre gratuit ?
Le mécénat de compétences, notion presque inconnue il y a 10 ans, devient un phénomène de plus fréquent au sein des entreprises. Les dirigeants souhaitent impliquer et mobiliser leurs salariés, et ces derniers désirent resserrer leurs liens et s’investir. C’est aussi une manière pour l’entreprise de dégager une image positive. C’est pour ces différentes raisons que de nombreuses sociétés s’engagent aux côtés d’associations dans la réalisation de certains de leurs projets.
Souvent, les compétences des salariés volontaires sont utilisées durant une journée de travail, au cours de laquelle ils donnent un « coup de main » dans une tâche artisanale (repeindre un local, ranger du matériel…). Il serait intéressant de progressivement d’étendre ce type d’action à des missions plus longues, au cours desquelles l’employé pourrait mieux exploiter ses connaissances au profit de l’association et s’engager alors de manière plus conséquente, à l’image du projet V+R Challenge mené par Dassault Systèmes pour Sport sans Frontières.
Toutes les associations ont-elles besoin d’aide d’experts par le biais du mécénat de compétences ?
On sait que les petites associations naissantes manquent clairement de moyens et de compétences (ex : élaboration d’un plan marketing, d’un plan comptable…). En est-il de même pour les plus grandes associations ? Bénéficiant de fonds plus conséquents, celles-ci n’ont pas les mêmes besoins, ce qui ne signifie pas qu’ils sont moindres : il s’agit alors de missions spécifiques nécessitant des ressources précises.
Ainsi les projets de mécénat de compétences ne sont pas figés et varient selon le type d’associations et l’aide à apporter. Il s’agit alors de proposer cette aide spécifique à bon escient afin de réaliser pleinement la véritable mission du mécénat de compétences.