Elaborer et mettre en place une politique d’implication au sein d’une entreprise : les étapes clefs


le 19 décembre 2014 dans Comment ça marche ?, Mécénat de compétences - No comments

key-96233_640Concevoir et mettre en œuvre une politique d’engagement des collaborateurs au sein de son entreprise n’est pas chose facile, cela nécessite de passer par de nombreuses étapes clés qu’il faut avant tout connaître. C’est pour accompagner les porteurs du changement en entreprise dans la mise en place de leur politique de mécénat que l’Admical et Pro Bono Lab ont conçu une formation d’une journée sur le thème : « Impliquer les collaborateurs pour un mécénat fédérateur ». Une session a eu lieu le 25 novembre 2014, j’y étais et je souhaitais partager avec vous quelques unes de ces étapes incontournables. 

Identifier les enjeux pour l’entreprise, les collaborateurs et la société

Avant de proposer des missions d’engagement aux collaborateurs, il est indispensable d’identifier les enjeux de l’entreprise vis à vis du mécénat : est-ce que l’entreprise souhaite développer le sentiment d’appartenance des collaborateurs, renforcer la cohésion interne, valoriser et développer leurs compétences, se positionner comme un acteur responsable, etc. ? En ce qui concerne les collaborateurs, se demander quels sont leurs enjeux est effectivement essentiel pour être en mesure d’activer ensuite les bons leviers en vue de les mobiliser et de les impliquer. Enfin, il convient de se questionner sur l’impact que l’entreprise souhaite avoir sur la société : quels sont les besoins sociétaux sur lesquels je souhaite impliquer mes collaborateurs ? Cette étape d’identification de tous ces enjeux est primordiale puisqu’elle constituera le fil rouge de la conception d’une stratégie de mécénat. Elle permettra ainsi  de construire de façon cohérente et pertinente les étapes clés qui vont suivre. 

Choisir les dispositifs d’implication pertinents : se poser les bonnes questions

Micro-dons, « coups de main », parrainage, pro bono : l’éventail des modes d’implication est large. Pour faire le bon choix, il est d’abord primordial de s’assurer qu’ils répondent aux enjeux préalablement identifiés de l’entreprise, des collaborateurs et des associations. Pour les salariés il est par exemple judicieux de les questionner sur leurs envies : sur quelles thématiques souhaitent-ils s’engager ? Et de quelle manière – humainement, financièrement ? Pour que les dispositifs choisis aient un impact fort, il faut également s’interroger sur les besoins des associations : besoin de bénévoles sur le terrain, besoin de compétences sur des fonctions support, besoins financiers, etc. Enfin, il conviendra aussi d’évaluer en amont quelles sont les coûts relatifs au dispositif : coût RH, coût d’un intermédiaire pour identifier et diagnostiquer les associations, coût d’un spécialiste pour réaliser l’évaluation du dispositif, coût de la mise en place d’un outil web, etc. En effet, identifier les coûts et les impacts potentiels constitue une étape indispensable pour construire un argumentaire afin de justifier et de valoriser les propositions auprès des décideurs. La prochaine étape est de convaincre le comité de direction !

Evaluer et valoriser pour donner envie de recommencer !

sculpture-356115_640Evaluer permet d’analyser les résultats de la mission et en fonction, de prouver l’intérêt du programme, de l’améliorer et de le faire évoluer. Les indicateurs pourront être fixés en fonction des enjeux identifiés au préalable, l’objectif de l’évaluation étant de savoir si le projet a permis de répondre à ces enjeux, de satisfaire les attentes des collaborateurs et de répondre aux besoins des associations. Qui interroger ? Les collaborateurs bien sûr, mais également l’association : quel est leur degré de satisfaction ? Qu’est-ce qu’ils en retirent ? Est-ce qu’ils seraient prêt à renouveler l’expérience ? Les données collectées permettront, en interne, de prouver l’intérêt du programme auprès des RH, managers et décideurs, et de le reconduire. Il permettra également d’enrichir la communication interne afin de mobiliser davantage de collaborateurs la fois suivante.

C’est en se posant les bonnes questions sur les enjeux des parties prenantes en amont qu’il sera plus aisé ensuite de choisir les dispositifs pertinents et ainsi de convaincre les décideurs de mettre en place les programmes proposés. Même si l’on veut mobiliser collectivement, il est bon de garder à l’esprit que l’engagement reste quelque chose de personnel. C’est donc en proposant des modes d’implication variés qui répondent aux enjeux de l’entreprise, aux envies des collaborateurs et aux réels besoins des associations que les dispositifs susciteront l’adhésion.

Copy of Logo Pro Bono Lab blanc HD carréMarine Rosnel, Responsable du développement chez Pro Bono Lab 

 

Pour aller plus loin :

Articles du blog sur des sujets proches : 
Colloque sur le mécénat de compétences : des pistes de réflexion et d’action, par Juliette Didier Champagne 
L’évaluation : un enjeu stratégique pour les fondations et fonds de dotation, par Aurore Fijalkowski  
Mécénat de compétences : observer en détail pour encourager la pratique, par Sarah Digonnet 
De la culture à la solidarité : évolutions du mécénat, par Muriel Gipouloux 

Ressources utiles : 
– Des témoignages d’entreprises mécènes, par Admical et Pro Bono Lab 
 

Leave a Comment